Récit écrit par Lison, extrait de son carnet de voyage.
Du vendredi 19 au dimanche 21 janvier.
Nous avons tellement aimé Puerto Raul Marin que nous décidons de rester trois
jours de plus. Comme la cabane que nous occupons est prise, nous la troquons
contre deux chambres, dans l’hôtel du même propriétaire.
Cela me permet de reposer mon pied d’une petite entorse que je me suis
faite il y a quelque temps.
Nous passons aussi une super journée avec la famille Permanne qui a fait un
détour pour nous retrouver.
Nous nous baignons dans le rio Palena et faisons des constructions en sable,
tout ça en compagnie de gros taons orange qui nous tournent autour ! Vers
20 heures, nous rentrons à l’hôtel et préparons nos affaires pour le lendemain.
Ce matin, nous quittons Puerto Raul Marin par le même chemin qu’à l’aller.
Nous partons sous un soleil de plomb. Nous n’avons pas l’impression de rouler
sur la même piste : il y a beaucoup moins d’eau dans les rivières, la
végétation nous parait moins tropicale et sans le brouillard l’ambiance est
totalement différente. Nous nous baignons et remplissons nos gourdes dans une
magnifique rivière aux eaux turquoise. La chaleur est accablante, mais
heureusement nous trouvons un joli lieu de bivouac bien au frais dans la forêt.
Après 17 kilomètres de ripio, nous retrouvons la Carretera Austral. Nous
arrivons à La Junta où nous faisons quelques courses et pique-niquons sur
la place centrale. Nous repartons ensuite sur les montagnes russes de la ruta 7.
Vers 15h30, nous trouvons un super spot de camping au bord du rio Risopatron.
Tout le monde se baigne (« se lave ») sauf Anatole !
Ce matin, nous quittons notre bivouac et continuons sur la belle route que
nous avions laissée la veille.
Je fais la course avec papa (je gagne) !! Et après je suis cuite !!
Les kilomètres défilent, nous arrivons à Puyuhuapi une petite ville où nous
achetons du pain. Nous longeons le fjord en compagnie de deux italiens, un
argentin et un couple de québécois. La route est magnifique malgré la petite pluie
fine qui nous arrose.
Nous quittons nos compagnons de voyage un peu plus loin. Nous nous arrêtons
déjeuner le long du fjord.
La Carretera Austral devient ensuite du ripio. Après 64 kilomètres, nous
trouvons un spot de camping, encore un fois à côté d’une rivière. Nous passons
la soirée avec les cyclistes que nous avons rencontrés sur la route : Lucas
et Andrea, les deux italiens et Javier, l'argentin. Andrea parle super bien français !
Nous nous réveillons sous la pluie et nous organisons pour sortir les
sacoches et plier la tente en étant le moins mouillés possible. Nos amis cyclos
partent un peu avant nous.
Nous entamons l’étape par une bonne montée de 14 km sous une pluie
relativement fine.
Au col, nous retrouvons l’asphalte, le parc national Queulat est vraiment
magnifique. Nous admirons plein de belles cascades qui descendent des glaciers.
Malheureusement la brume nous cache un peu le paysage, mais ça a son charme.
La descente est vertigineuse, certains camions restent coincés en montant
et ceux qui descendent ont les freins qui chauffent.
Nous quittons ensuite définitivement la Carretera Austral pour rejoindre
Puerto Cisnes. Nous profitons de la pause du midi et d’un rayon de soleil pour
faire sécher nos vêtements et la tente. Nous repartons à sec. Après une fin d’étape un peu pénible nous arrivons enfin dans la petite
ville portuaire de Puerto Cisnes. Nous trouvons une cabaña pour la nuit.
Vendredi 26.
Ce matin, nous quittons la cabaña vers 11 heures puis allons nous abriter de
la pluie dans le bar des propriétaires. Nous devons patienter jusqu’à 22h40, heure
de départ de notre bateau pour l’île de Chiloé.