samedi 10 février 2024

Vacaciones

Lundi 5, mardi 6 février.
Plus que quinze jours de voyage… « Plus que » pourrait paraître déplacé, quinze jours constituant en soit une belle durée pour des vacances.
Alors nous mesurons bien la chance que nous avons et nous vivons ces quinze derniers jours un peu comme des vacances. Trois jours par-ci, deux jours par-là, chaque journée de vélo nous rapprochant un peu plus de Puerto Montt, notre destination finale.
Nous laissons l’île Lemuy pour nous rendre à Dalcahue, en passant par Castro, la capitale de Chiloé. Outre son église, ses palafitos, maisons de bois soutenues par des pilotis longs et épais, sont remarquables.
Nous trouvons à Dalcahue un petit camping familial au fond du jardin de Veronica.
Nous laissons passer une journée pluvieuse. La petite ville côtière est assez fréquentée, mais la plupart des touristes n’y restent pas, se contentant de descendre puis de remonter dans leur bus, une fois emplètes faites et photos prises. On a beau être en haute saison, nous sommes seuls au camping.
Mercredi 7, jeudi 8.
Après une petite étape de quarante kilomètres, nous nous arrêtons à Tenaun.
Alors que nous pique-niquons face à l’église, nous rencontrons Hector, un ardent défenseur de la culture chilote et des peuples indigènes. En nous regardant manger, il nous explique qu’il a travaillé trois ans avec une ONG pour préparer un texte de loi visant à protéger les communautés de l’exploitation de leurs terres. Il est allé le défendre au parlement national et il est très fier que la loi ait été votée. Mais Hector est avant tout un autodidacte touche-à-tout, à la fois paysan, pêcheur, commerçant, syndicaliste, spécialiste de la culture chilote, de médecine alternative et de biologie marine…
Il a aussi un camping ou tout du moins un endroit pour planter la tente. Nous l’y suivons. Il nous faudra une demi-heure pour faire un kilomètre, poussant et tirant les vélos sur une plage meuble de sable et de galets, seul chemin d’accès à sa propriété. En sueur, nous hissons nos bagages puis nos vélos en haut d’une énorme marche façonnée par l’érosion et les grandes marées. Nous voilà arrivés. Vue sur la mer et les Andes, bruit des vagues et chants des oiseaux : un petit coin de paradis où l’on n’arrive pas par hasard... Nous prenons place sous les pommiers.
Les installations sont plus que rustiques. La douche ne fonctionne pas, les toilettes ne sont pas très accueillantes, l’eau sort marron des robinets, pleine de particules et de bestioles. Nous n’osons pas la boire, même après l’avoir filtrée. Nous nous apercevrons qu’elle est pompée dans une sorte de marre où pataugent et s’abreuvent les vaches…
Alors, plus que pour son « camping », c’est pour l’expérience qu’Hector nous fait vivre que nous le remercions. Nous pêchons crabes et fruits de mer, nous les cuisinons ensemble, nous partageons les repas, il nous raconte ses histoires, il joue au foot avec nous… Gracias Hector !
Vendredi 9, Samedi 10.
C’est ensuite à Quemchi que nous faisons halte. Après deux semaines passées sous la tente, un peu de confort dans un hôtel de bord de mer ne fait pas de mal.
Nous entamerons demain une dernière fois la traversée de l’île pour aller voir l’océan et profiter de nos derniers jours… de vacances.

5 commentaires:

  1. PATRICK FRANCOISE GUYOT13 février 2024 à 05:50

    Terminez bien ce superbe périple, que de souvenirs pour vous, mais aussi un peu pour nous, qui avons pris beaucoup de plaisir à vous suivre. On vous embrasse Françoise et Patrick

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  2. Bon retour et merci d avoir partagé votre périple.

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  3. Profitez bien de vos derniers coups de pédales en terre sud-américaine. Quel plaisir d’avoir suivi votre parcours à distance ! On a très hâte de vous revoir pour que vous nous partagiez votre aventure de vive voix autour d’un bon petit verre de Saint-Véran 😉. Grosses bises à vous quatre.

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  4. Finissez bien votre voyage, à bientôt

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  5. Bonne fin de voyage et bon retour....Et encore merci pour ce fantastique partage!

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